Annonces budgétaires : le service public et ses usagers méritent mieux. Les agents aussi !
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François Bayrou a présenté mercredi 15 juillet 2025 un plan d’économies de 43,8 milliards d’euros. Parmi les mesures, plusieurs concernent la Fonction publique et ses agents.
Alors que les agents publics assurent, sans relâche, la continuité des services essentiels, les annonces du Premier ministre du 15 juillet ont résonné comme un coup de massue. Aucune mesure générale d’augmentation de salaire en 2026 (comme depuis deux ans déjà), pas de compensation des pertes de pouvoir d’achat en 2024 et 2025, suppression de deux jours fériés, 3 000 postes supprimés, non-remplacement d’un départ à la retraite sur trois… Ces décisions reflètent un mépris inacceptable pour l’engagement quotidien des agents, malgré déjà plusieurs années d’efforts imposés.
Au-delà de ces annonces, chacune et chacun de nous a bien compris que ce seront encore des pertes de pouvoir d’achat, de la dégradation des conditions de travail, de la pression constante sur les missions de service public, et un fort risque d’altération de la qualité de service aux usagers.
Face à cette injustice, la CFDT reste pleinement mobilisée. Elle porte ses revendications :
- Reconnaissance des qualifications,
- Amélioration du pouvoir d’achat,
- Égalité professionnelle,
- Sécurisation des parcours,
- Et surtout, la CFDT maintient sa demande d’un rendez-vous salarial.
Fidèle à ses valeurs, la CFDT agit avec détermination pour une Fonction publique attractive, équitable et respectueuse de ses agents. Cela passe par un dialogue social sincère, des moyens à la hauteur des missions, et une reconnaissance concrète de l’engagement des agents.
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Avec Mylène Jacquot, secrétaire générale CFDT Fonctions publiques
Rémunérations : les efforts durent…
Aucune mesure salariale en 2024, ni en 2025.
Aucune compensation des pertes de pouvoir d’achat en 2024 et 2025.
Les chiffres de l’Insee sont pourtant clairs : le pouvoir d’achat moyen des agents baisse, tous versants et tous niveaux hiérarchiques confondus.
Le Premier Ministre annonce qu’il n’y aura « pas de baisse » en 2026…
La CFDT réaffirme son exigence d’un rendez-vous salarial dès septembre. Car parler salaires, ce n’est pas seulement évoquer des mesures générales : c’est reconnaître le travail, l’engagement et les réalités vécues par les agents.
C’est un plan social qui ne dit pas son nom !
Réduction d’effectifs : un départ à la retraite sur trois ne serait pas remplacé.
Non-renouvellement massif de contractuels, notamment dans les collectivités territoriales.
La CFDT le dit : c’est le retour du « rabot », et ses corollaires : dégradation des conditions de travail et risque de dégradation de la qualité des services aux usagers.
Sur les opérateurs publics :
La CFDT l’a dit au Sénat : la revue des missions est légitime, mais elle doit se faire avec les femmes et les hommes concernés.
La CFDT exige un dialogue social réel et approfondi.
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La pétition intersyndicale ICI ⇒
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Pour mémoire :
Notre article du 16-07-25 : 211 milliards d’euros d’aides versées en 2023 aux entreprises sans transparence ni suivi
Notre article du 16-07-25 : Allocution du Premier Ministre : l’heure de vérité, les efforts ne seront pas partagés !
Notre article du 17-07-25 : 44 milliards d’économies : la Fonction publique en première ligne du « plan social invisible » du gouvernement
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