La CFDT-Fonctions publiques ferme sur le maintien des catégories

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Alors que s’ouvrait ce 21 mai la multilatérale sur le projet de loi « relatif à l’efficacité de la fonction publique », la CFDT-Fonctions publiques réaffirme son opposition à la suppression des catégories.

« Hors de question de supprimer les catégories. Notre mandat est connu et il n’a pas bougé. » Pour Mylène Jacquot, difficile de faire plus clair. Une manière de répondre à la fois au ministre qui déclarait, il y a quelques jours, qu’il fallait mettre le sujet « sur la table » et d’apporter un démenti aux rumeurs malintentionnées publiées dans un média. « S’attaquer aux catégories, c’est s’attaquer à un identifiant de la fonction publique. C’est s’attaquer à un marqueur qui structure le déroulement et la carrière des agents, qui leur permet de se situer dans leur parcours, d’envisager des évolutions, embraye la secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques. Surtout si le gouvernement décide d’organiser la fonction publique autour de filières professionnelles, cela remettrait en cause la parité des grilles, certaines pourraient être mieux rémunérées que d’autres, avec le risque de pénaliser encore plus les secteurs les plus féminisés, comme le médico-social ou la petite enfance. »

Mylène Jacquot est la secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques.© CFDT-Fonctions publiques
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Une ligne rouge pour la CFDT-Fonctions publiques. Ce message, elle l’a d’ailleurs redit au ministre dans un courrier commun avec l’ensemble des syndicats représentatifs de la fonction publique (à l’exception de FO). « Nous n’acceptons pas la remise en question des garanties statutaires qui permettent la reconnaissance des qualifications et le droit à la carrière : catégories, grades et échelons. »

Un recul pour la fonction publique

Les sept signataires profitent d’ailleurs de cette missive pour rappeler que ce projet de loi dans sa globalité ne répond pas aux besoins de la fonction publique ni aux attentes des agents. « Les directions qu’il emprunte sont, au contraire, porteuses de recul. »

Alors que le cycle de concertations doit s’achever en juin, les syndicats demandent également un desserrement du calendrier. « Il faut prendre le temps de négocier, il faut le faire de manière transparente et loyale. C’est indispensable », conclut Mylène Jacquot.

Guillaume Lefèvre
Journaliste

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D’après l’article initialement publié par Syndicalisme-Hebdo
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