Le MTES annonce un plan gouvernemental de 20 millions d’euros pour encourager la pratique du vélo pendant le déconfinement

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Le MTES annonce un plan gouvernemental de 20 millions d’euros pour encourager la pratique du vélo pendant le déconfinement (01-05-20)

Une importante hausse de la pollution de l’air risque d’accompagner le déconfinement. Les Français, sans doute réticents à utiliser les transports en commun dans une période incertaine de circulation du virus, vont privilégier leur voiture lorsqu’ils seront autorisés à se déplacer à nouveau, notamment pour les trajet domicile / travail. C’est dans cette perspective que le ministère de la transition écologique et solidaire (MTES) a annoncé, mercredi 29 avril, un plan doté de 20 millions d’euros, ceci afin de faciliter la pratique du vélo.

« Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte », a ainsi assuré Elisabeth Borne, dans un entretien au Parisien.

La France, par rapport à d’autres pays, est en retard dans la pratique du vélo pour les déplacements au quotidien, même s’il avait été noté des progrès dans ce domaine depuis quelques temps. Le ministère observe que « 60 % des trajets effectués dans l’Hexagone en temps normal font moins de 5 kilomètres ».

Le fonds de 20 millions d’euros permettra de prendre « en charge des réparations, l’installation de places de stationnement ou encore des formations », précise Elisabeth Borne.

50 euros pour remettre un vélo en état

Le plan, mis en place en partenariat avec la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), comprend:

  • un forfait de 50 euros pour la remise en état d’un vélo (changement de chaîne, frein, pneu, dérailleur…) au sein d’un réseau référencé de réparateurs, qui seront répertoriés sur une plateforme dédiée prochainement et gérée par la FUB. Il y aurait 30 millions de vélos d’occasion en France.
  • le financement pour la création de places de stationnement temporaires pour les bicyclettes.
  • le financement de formations pour apprendre ou réapprendre à rouler à vélo.
  • accélération de l’instauration dans le secteur privé du forfait mobilité durable, jusqu’à 400 euros

Pour les agents publics du ministère, à titre expérimental, il existe déjà un forfait IKV (indemnité kilométrique vélo) d’un montant de 200 euros par an pour l’utilisation d’un vélo dans le trajet quotidien domicile / travail. Cette expérimentation devait se poursuivre jusqu’au 1er juillet 2020, date à laquelle ce forfait sera remplacé par le forfait Mobilité Durable ouvert à tous, prévu par la loi Mobilité (LOM).
Le secrétaire d’État chargé de la Fonction Publique, Olivier Dussopt a récemment dit que le gouvernement était en train de voir pour avancer la date de l’entrée en vigueur de ce forfait au 11 mai au lieu du 1er juillet 2020.

Plus de pistes cyclables

Certaines villes et départements prévoient aussi de mettre en place des pistes cyclables et des aménagements piétons temporaires. Pour encourager les collectivités dans cette démarche, le ministère leur propose un soutien technique et la dispense d’autorisations préalables, « notamment des Architectes des bâtiments de France ». « Le fonds de dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) est mobilisé par les préfets pour cofinancer des pistes cyclables temporaires au cas par cas avec les collectivités territoriales qui ne disposeraient pas de ressources suffisantes », précise le ministère.

Le gouvernement encourage à maintenir « les voies vertes accessibles lorsque les conditions d’ouverture pour les cyclistes y sont remplies ». Et il rappelle que la vente et la réparation de vélos sont autorisées pendant le confinement.

 

Source AFP