Autoroute ASF – Accord QVCT 2023 : avoir les moyens de ses ambitions et AGIR !

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Depuis fin 2021 (échéance de l’ancien accord), pas moins de 3 projets d’accord QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) ont été proposés à la signature. Mi-juillet 2023, la Direction ASF ayant absolument besoin de cet accord en termes d’affichage, cette dernière a enfin réussi par convaincre les syndicats FO, CFE-CGC et UNSA de parapher cette convention pourtant en-deçà de celle signée par la CFDT en 2018 !

La CFDT fidèle à ses principes d’indépendance vis-à-vis de la Direction et à sa ligne directrice, quant aux conditions à réunir pour garantir aux salariés une QVCT digne de ce nom, ne pouvait signer cet accord !

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UNE NON-SIGNATURE ASSUMÉE DE LA CFDT !

Lors de notre signature en 2018 (1er accord QVT ASF), nous considérions qu’il s’agissait d’une 1ère pierre qui avait alors le mérite de reconnaître financièrement l’implication des salariés par une gratification de l’ancienneté via la 2ème médaille du travail : pourquoi la supprimer dans ce nouvel accord ? Pourquoi même ne pas valoriser les 3ème et 4ème médailles ?

Révolution ambitieuse à l’époque, le télétravail était également intégré dans ce 1er accord QVT : pourquoi ne pas se donner les moyens de cette nouvelle organisation du travail avec des dispositifs novateurs pour accompagner le télétravail devenu un enjeu sociétal ? La CFDT a fait des propositions concrètes, aucune n’a été retenue.

La Qualité de Vie au Travail n’est pas un vain mot, l’entreprise se doit d’agir en profondeur !
Pour ce faire, une des conditions majeures est de recréer du lien entre les salariés, revisiter le contenu du travail, prendre conscience des problématiques existantes et les résoudre, redonner ses lettres de noblesse au management. Il faut réconcilier la finalité de performance économique de l’entreprise avec l’amélioration du bien-être des individus au travail. Actuellement, les maux de la QVT ASF sont divers et variés mais en tout cas trop étroitement liés à la gestion drastique des effectifs et aux coupes budgétaires. La liste n’est malheureusement pas exhaustive :

✓ Effectifs insuffisants = charges de travail croissantes, travail dans l’urgence …
✓ Matériel défectueux, obsolète ou absent = ralentissement de l’activité, situations difficiles…
✓ Environnement de travail dégradé = perte de motivation
✓ Absence de reconnaissance du travail réalisé = perte de sens au travail
✓ Droit à l’erreur interdit = perte de confiance, d’autonomie et d’implication.

Comment signer un accord qui ne prend pas en compte ces aspects qui sont la base d’une vraie QVCT ? La Direction veut-elle vraiment faire bouger les lignes et résoudre les réelles problématiques du terrain ?

La CFDT ne pouvait donc signer cet accord QVCT : comment travailler sur « la forme » quand le fond qui est essentiel se dégrade chaque année un peu plus ?!

Ne vous y trompez pas, dans ce nouvel accord, l’entreprise se plie pour beaucoup à ses obligations légales et à ses cadres réglementaires (pénibilité, seniors, égalité professionnelle femme / homme…). Il faut penser plus loin et créer un environnement de travail positif pour les salariés. Les solutions sont simples : embaucher dans les services en souffrance, impliquer les salariés et identifier leurs attentes, améliorer les espaces de travail, encourager la bienveillance et l’esprit d’équipe, développer la reconnaissance au travail…

La CFDT a ses exigences en matière de Qualité de Vie au Travail, les sujets majeurs doivent être traités, des priorités doivent être fixées, des actions concrètes doivent être engagées.

Les conditions de travail se dégradent et l’accord est moins ambitieux que celui de 2018.
La CFDT assume donc sa non-signature

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D’après l’article initialement publié par la CFDT ASF
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