Organisation et contraintes du temps de travail (Etude DGAFP – février 2019)

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Organisation et contraintes du temps de travail : une typologie en six catégories (Février 2019)

La direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGFAP) a publié le 21 février, une étude sur l’organisation du temps de travail dans les 3 fonctions publiques. Cette étude (par Eva Baradji et Sandra Zilloniz) s’appuie sur l’enquête Conditions de travail et risques psychosociaux, conduite en 2016 par la Dares en collaboration avec la Drees et la DGAFP, intégrant un échantillon renforcé des trois versants de la fonction publique, permettant d’analyser l’organisation du temps de travail de façon homogène entre les différents versants de la fonction publique et le secteur privé. Dans l’ensemble, peu de différences sont à observer entre le secteur public et le privé.

En 2016, un peu moins de la moitié des salariés du secteur privé et des agents du secteur public ont des semaines de travail dites « standard ». Ce type de semaine est travaillé du lundi au vendredi selon des journées essentiellement « standard » (entre 7h et 20h) et rarement le week-end. Il concerne en grande partie les professions intermédiaires et les cadres et professions intellectuelles supérieures. Au sein de la fonction publique, ce type de semaine est plus courant parmi les fonctionnaires que parmi les contractuels.

La « semaine longue » (16 % de l’ensemble des salariés), caractérisée par le fait d’avoir de longues journées et/ou de longues semaines et de travailler occasionnellement selon des horaires de travail décalés par rapport aux horaires standard (soir, matin, nuit, week-end), concerne davantage les cadres et professions intellectuelles supérieures (de la fonction publique et d’entreprise) et les enseignants.

La « semaine décalée » (10 % des salariés), travaillée le samedi et souvent le dimanche, concerne davantage les salariés du commerce et les enseignants, en particulier de l’enseignement secondaire.

Les « horaires décalés » (9 % des salariés), habituellement décalés tôt le matin, le soir, la nuit, le samedi et le dimanche, résultent du mode d’organisation particulier qu’est l’alternance des horaires de travail (2×8, 3×8), observé le plus souvent chez les ouvriers de l’industrie et dans la fonction publique, dans les métiers de la sécurité-défense, les professions de soins (aides-soignants et infirmiers) et les services à la personne.

Enfin, les salariés à temps partiel (19 % des salariés), majoritairement des femmes, se répartissent selon que le temps partiel est « choisi » ou « subi ». À l’inverse du temps partiel subi, le temps partiel choisi est plus fréquent dans la fonction publique que dans le secteur privé.

Voir l’ensemble de l’étude (graphiques incorporés) jointe ci-dessous