Bilatérale du 25 avril : des questions toujours sans réponses, et une multilatérale reportée au 21 mai

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La concertation sur le projet de loi “pour l’efficacité de la fonction publique” s’est poursuivie lors de bilatérales le 25 avril. Face à la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), la CFDT-Fonctions publiques a redit son opposition au projet en cours, sur le fond comme sur la forme.

« Nous faisons face à un gouvernement qui fait un choix idéologique et qui refuse de passer par la négociation collective un outil qu’il a lui-même instauré dans la fonction publique lors de son premier quinquennat », lâchait Mylène Jacquot, secrétaire générale de la fonction publique, à l’issue de la rencontre du 25 avril avec la DGAFP. Cette méthode, qui consiste, selon elle, à « nier le rôle des organisations syndicales », ne passe pas. De fait, la bilatérale n’aura pas permis à celles-ci d’y voir plus clair sur les intentions du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques : seul le document présenté aux organisations syndicales lors de la multilatérale du 9 avril dernier a été remis sur la table.

Des annonces par voie de presse

Qu’il s’agisse du licenciement, de la carrière, de l’organisation du travail ou de la rémunération, il faudra donc attendre le 21 mai et la prochaine réunion multilatérale – initialement prévue le 14 mai – pour en savoir plus sur les ambitions ministérielles. À moins que le ministre ne donne la primeur de celles-ci à la presse, comme il a pu le faire sur la « levée du tabou des licenciements ». Encore échaudée par le procédé, la CFDT déplorait d’ailleurs, lors du dernier conseil commun de la fonction publique (le 23 avril), que « le ministre semblait avoir moins de difficultés à parler aux médias qu’aux organisations syndicales, ces dernières auxquelles il professe de belles paroles d’attachement et de promotion de la fonction publique, tout en tenant des propos bien différents aux journalistes ».

De son côté, la CFDT-Fonctions publiques reste ferme sur ses positions. « Nous ne refusons pas la discussion. Nous avons d’ailleurs de nombreuses propositions, sur l’ensemble des thématiques liées à l’attractivité qui ne se limite pas à la seule question salariale, insiste Mylène Jacquot. Mais nous demandons simplement au gouvernement d’ouvrir des négociations. »

Guillaume Lefèvre
Journaliste

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D’après l’article initialement publié par Syndicalisme-Hebdo
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