Invitée de la matinale de TF1 ce mardi 2 septembre 2025, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a rappelé les priorités du syndicat dans un contexte politique marqué par l’incertitude autour du gouvernement et de son chef, François Bayrou.
Alors que le Premier ministre doit engager son gouvernement dans un vote de confiance le 8 septembre, beaucoup spéculent déjà sur son éventuel successeur. Mais pour la CFDT, ce n’est pas la question centrale. «Pour nous, ce qui est important, c’est qu’on ait un budget, plutôt que le casting», a insisté Marylise Léon.
Le budget 2026 au cœur des enjeux
À quelques jours du débat parlementaire, la secrétaire générale a rappelé que le vrai sujet, c’est le contenu du budget et la manière dont seront répartis les efforts. La CFDT refuse que «le monde du travail soit une fois de plus mis à contribution» et alerte sur la nécessité de préserver les investissements pour répondre aux défis climatiques.
«On n’a pas de sujet de casting. Ce qui compte, c’est comment les efforts seront partagés et comment on fait en sorte d’avoir des investissements pour accompagner et faire face au changement climatique», a-t-elle martelé.
«Un Premier ministre doit rassembler»
Sans citer de noms, Marylise Léon a indiqué qu’un Premier ministre doit avant tout être «capable de rassembler, avec une boussole de justice sociale et fiscale». Pour la CFDT, la priorité reste le dialogue, notamment dans le cadre de l’examen budgétaire. Elle regrette cependant les «annonces brutales» qui ont mis en colère une partie de la population.
Les jours fériés, une ligne rouge
Parmi les mesures controversées, François Bayrou a évoqué la suppression de deux jours fériés – proposition ramenée récemment à un seul. Là encore, la CFDT ne transige pas : «Pour nous, c’est ni deux ni un, on ne touche pas aux jours fériés.»
La responsabilité politique
Enfin, Marylise Léon a rappelé que la dette publique est avant tout le résultat de choix politiques : «Ce n’est pas en culpabilisant une catégorie de la population que l’on va trouver des solutions.» Une manière de refuser que la «crise sociale» se double d’une «crise de régime».
La vidéo de l’intervention de Marylise Léon