Retraites : les avancées de la concertation

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La concertation sur les retraites se poursuit au pas de charge. Concernant la fonction publique, le gouvernement s’est engagé à conserver le mode de calcul des pensions et à maintenir la catégorie active dans son périmètre actuel.

Aucun temps mort pendant la concertation retraites. Alors que le deuxième cycle de discussions – consacré aux mesures de solidarité du système de retraites (minimum vieillesse, égalité femmes-hommes…) – doit débuter le 7 novembre, le premier cycle, axé sur la pénibilité et l’emploi des seniors, joue les prolongations. La CFDT sera reçue pour la troisième fois par le ministère du Travail ces prochains jours et développera plus avant ses propositions.

L’enjeu reste d’obtenir des mesures en faveur des salariés subissant une forme de pénibilité aujourd’hui non reconnue par le système (port de charges lourdes et gestes répétitifs notamment). « Que le gouvernement souhaite nous entendre à nouveau sur un sujet aussi essentiel que la pénibilité est une bonne chose, mais cela ne signifie pas que nous ayons obtenu gain de cause. Nous n’avons, à ce stade, aucun engagement de la part du ministère !, prévient le secrétaire national Yvan Ricordeau. L’heure n’est pas encore aux arbitrages. »

Le mode de calcul de la pension des fonctionnaires ne change pas

En ce qui concerne la fonction publique, l’exécutif s’est davantage engagé. Olivier Dussopt, le ministre chargé de la réforme, a assuré que le mode de calcul de la pension des fonctionnaires serait maintenu. Rappelons que la pension des fonctionnaires est calculée sur la base des six derniers mois (hors primes) alors que la pension des salariés du privé est calculée sur les vingt-cinq meilleures années (primes comprises). Il s’est également engagé à maintenir la catégorie active, un dispositif qui permet à un certain nombre de fonctionnaires de partir à la retraite avant l’âge légal de départ. Une partie de la police, des douanes, de la pénitentiaire et des aides-soignantes est concernée par ce dispositif pénibilité propre à la fonction publique.

Pour une convergence des droits des secteurs public et privé

La CFDT-Fonctions publiques se félicite d’avoir obtenu ces engagements de la part du ministre mais rappelle dans le même temps ses revendications. Elle souhaite notamment que la réforme permette la mise en place d’un dispositif pénibilité bénéficiant à l’ensemble des agents, qu’un dispositif de retraite progressive voie le jour dans la fonction publique (il n’en existe plus depuis 2011) et que l’invalidité ne conduise plus à une mise à la retraite d’office. Sur ces trois sujets, l’idée est de s’inspirer de ce qui a été mis en place pour les salariés du privé et de l’étendre à la fonction publique. « Nous sommes persuadés qu’il faut continuer à rapprocher les régimes de retraite, à faire converger les droits des salariés du public et du privé, même s’il n’est plus question pour le gouvernement de construire un régime universel de retraite », conclut Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques.

Par Jérôme Citron

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D’après l’article initialement publié par Syndicalisme Hebdo
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