Se mobiliser, encore et toujours, face aux violences contre les femmes

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Se mobiliser, encore et toujours, face aux violences contre les femmes (25-11-20)

La crise sanitaire ne doit pas faire oublier la lutte contre les violences conjugales. Cette année, pas de manifestation le 25 novembre, mais une mobilisation de l’ensemble de la CFDT sur les réseaux sociaux et un appel à la vigilance rendue plus nécessaire encore par le confinement.

Ce n’est malheureusement pas une surprise, les violences familiales sont de nouveau en hausse depuis le reconfinement. Le 17 novembre, le ministère de l’intérieur notait une augmentation de 15% des appels de victimes en seulement deux semaines. Ces violences avaient été multipliées par cinq pendant la durée du premier confinement.

Cohabitation forcée, hausse des addictions, fatigue psychologique, tout concourt à créer un climat délétère et propice à l’explosion de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques. Seule une mobilisation de toute la société permettra de mieux lutter contre ce fléau et d’inciter les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les femmes.

Cette année, la marche qui précède habituellement le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, n’a pas pu avoir lieu en raison des contraintes sanitaires.

Aussi la CFDT appelle les militants à relayer massivement la campagne de communication Respecté.e.s sous le hashtag #violencesfaitesauxfemmes lancée cette semaine sur les réseaux sociaux. « Il nous revient à chacun, individuellement, dans notre entourage familial, amical, syndical ou professionnel, d’être attentif et vigilant,» indique Béatrice Lestic, secrétaire nationale responsable de l’égalité femmes hommes. Des pleurs, des bruits de lutte, des cris, des comportements inhabituels dans le voisinage sont autant de signaux qui doivent alerter.

Les témoins et les victimes de violences disposent de plusieurs modalités de signalement :

  • A commencer par le 3919, numéro d’appel anonyme et gratuit, et le 114, qui permet d’appeler à l’aide par SMS quand il est difficile de passer un appel vocal. Le service a traité jusqu’à 150 dossiers par jour pendant le premier confinement.
  • Le 119 est de son côté spécialisé dans l’accueil téléphonique des enfants qui subissent des mauvais traitements.
  • Les femmes exposées aux violences ou qui redoutent de l’être peuvent également échanger via la plate-forme arrêtonslesviolences.gouv.fr.
  • Spécifique à la CFDT, le service Réponses à la carte (0969391939) permet également aux adhérentes de se confier et d’obtenir toutes les informations utiles.

Les victimes de violences peuvent aussi trouver de l’aide dans les pharmacies, dans lesquelles un dispositif d’accueil a été déployé dès le premier confinement. Les personnes qui se sentent menacées n’ont pas besoin d’attestation dérogatoire pour sortir de chez elles et chercher du secours. En cas de danger il est recommandé d’appeler le 17.

Par Marie-Nadine Eltchaninoff

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